La vie des plantes
La magie du végétal
Les plantes qui nous entourent font preuve d’adaptation magistrale à leur écosystème. Dans le règne animal, nous constatons facilement cette adaptation: le long coup de la girafe, les nageoires des phoques, la couleur changeantes des reptiles ou des papillons. Les plantes opèrent elles aussi, de profonds changements sans qu’ils soient apparents la plupart du temps.
Songeons que chaque année, en harmonie avec les changements de saison et de température, suivant l’alternance de pluie et de vent, de froid et de chaleur, d’humidité et de sécheresse, les plantes réagissent et adaptent leur organisation structurelle et moléculaire.
Cela détermine la phytosociologie des plantes.
Au printemps, lorsque la vie renait, les branches hier squelettiques et mortes croissent, deviennent vigoureuses et feuillues. Ce phénomène est possible grâce à des cellules présentes dans la plantes que l’on qualifie de totipotentes.
La reproduction à partir d’une unique cellule , le zygote, est bien connue. Mais la plante opère cette mitose en permanence et répète inlassablement et à volonté ce miracle naturel en le modulant selon son environnement. Les plantes possèdent dans leurs diverses parties et pendant toute leur vie, une multitude de « graines minuscules, les cellules embryonnaires. Ces cellules exceptionnelles sont capable de défier la mort programmée qui affecte chaque être vivant dès sa naissance.
Chez les animaux, la croissance s'achève en grande partie à l'âge adulte et la totipotence est transférée en intégralité dans les gamètes. Dans le monde végétale, la croissance d’une plante persiste durant toute sa vie végétative et les méristèmes ne sont pas confinés, ils sont répartis dans plusieurs parties de la plante et donne lieu à un véritable système de méristème.
Le méristème est responsable de la structure de la plante et de la nécessaire faculté d’adaptation de la plante aux conditions environnementales. Les méristèmes des plantes sont formés de cellules totipotentes indifférenciées capables de reproduire l’intégralité de l‘organisme dont elles font partie.
Elles sont majoritairement présentes dans les régions apicales et dans les bourgeons. Leur activité consiste à produire de nouvelles cellules qui se différencieront ensuite en fonction de leur emplacement et de leur appartenance à l’organe dont elles font partie.
La cellule méristématique se divise par mitose en deux cellules dont l’une conserve sa capacité à se reproduire tandis que l’autre se différencie. Ainsi, le méristème est préservé, confiné dans un tissu aussi restreint qu’important et capable de reproduire la plante entière. Théoriquement, le méristème peut fonctionner à l’infini et produire en permanence des nouvelles cellules.
En gemmothérapie, seuls sont utilisés les tissus végétaux ou les parties jeunes et fraîches: bourgeons, jeunes pousses, jeunes apex ou radicelles y compris les écorces et tout autre tissu dont on estime qu’il contient des méristèmes ou des cellules en voie de développement.